A propos

Le lien entre l’informatique, le risque et le handicap ne semble pas évident, mais on peut se ramener à l’idée défendue par Monique Canto-Sperber :

Décider de l’action qui risque d’être la plus éthique.

Si les notions d’éthique et de risque sont liées, on peut illustrer l’aspect risque avec un outil qui apporte des solutions mais peut aussi présenter des effets négatifs :

Considérons un outil informatique de planification des emplois du temps d’enfants handicapés moteurs.

Très automatisé, la solution peut conduire à une mauvaise optimisation des emplois du temps et à des prises en charge qui ne sont pas assurées. A l’inverse un outil entièrement manuel offre plus de souplesse mais peut conduire à une surcharge administrative et à des erreurs.

Au final, un outil de planification inadapté peut conduire une rééducation insatisfaisante des enfants.

L’informatique même d’organisation peut donc avoir indirectement des effets iatrogènes. Que dire alors d’assistances informatiques beaucoup plus intrusives ? Si les outils, appareillages, prothèses présentent des gains, ils ont tous des effets indésirables qu’il s’agit d’évaluer.

A vocation médicale, l’informatique doit être considérée dans sa composante délétère.

La solution la moins risquée est celle ayant les effets négatifs les moins invasifs à savoir aisément réversibles.

Plus globalement, il faut des méthodes et des échelles d’évaluation des risques et de l’éthique du soin.